Accueillons Adrien Gygax, nouveau conseiller Désir d’Ecrire

Adrien Gygax, écrivain suisse, natif de Mont-la-Ville dans le canton de Vaud, rejoint les conseillers littéraires de Désir d’écrire. Adrien est déjà l’auteur de trois romans, dont le tout nouveau, Départ de Feu, est paru il y a trois mois chez l’éditeur parisien Plon. Rencontre et découverte d’un auteur reconnu et accompli qui partage pourtant d’étonnants points communs avec nos étudiants, futurs auteurs et autrices, désireux d’écrire et de publier. 

Adrien Gygax, vous intégrez aujourd’hui Désir d’Ecrire en tant que nouveau conseiller, pouvez-vous vous présenter à nos étudiants ?

Je suis un auteur suisse francophone autodidacte, auteur de trois romans. Je n’ai pas fait d’études littéraires, ni de formation d’écriture à proprement parler, puisque mes études m’ont mené vers la sociologie. A l’origine, je n’avais pas forcément ce qu’on appelle « la vocation ». Je ne me suis pas dit « je veux être écrivain ». En réalité, c’est à la suite d’une expérience personnelle malheureuse que j’ai eu envie d’écrire ce qui est devenu mon premier roman, Aux Noces de nos petites vertus. J’ai voulu partager quelque chose qui m’a marqué, et qui, je le pense, pouvait en intéresser d’autres. Avec cette publication au Cherche Midi, j’ai aussi découvert le domaine de l’édition, son fonctionnement, ses règles. J’ai publié par la suite deux autres livres, un chez Grasset (Se réjouir de la fin) et le tout nouveau, Départ de Feu chez Plon, dont je fais actuellement la promotion.

 

Pensez-vous qu’écrire s’apprend, et si oui, comment ?

Je pense qu’il y a deux choses différentes : on peut être auteur, mais cela ne signifie pas qu’on deviendra forcément un écrivain. On peut apprendre… On peut apprendre à s’exprimer correctement, à respecter les règles de grammaire, la syntaxe, la concordance des temps, tout comme on peut apprendre à mener une intrigue, à mêler les différents fils d’un récit, etc. Pour autant, je ne pense pas que nous soyons aptes à enseigner l’imagination, une vision du monde singulière, l’originalité ou l’aptitude à avoir du style. Je ne crois pas qu’il soit donné à un conseiller d’apprendre ce genre de choses à ses étudiant.es. Par contre, je suis intimement persuadé des bénéfices d’un accompagnement personnalisé dans l’élaboration d’un projet d’écriture pour le mener à bien.

Comment percevez-vous le rôle d’un conseiller en écriture auprès d’un public amateur ?

Je pense que le rôle d’un conseiller est de donner confiance aux étudiant.es. Pour cela, je crois qu’il est important d’être à l’écoute et de donner un maximum de conseils qui aideront à élaborer le projet d’écriture. De par mon parcours, je me sens assez proche des étudiant.es qui ont choisi Désir d’Ecrire, puisque ce sont majoritairement des gens qui ne sont pas venus à cette activité par vocation, mais plutôt par l’expression d’un besoin, d’une découverte intime, d’une nécessité intérieure.

Peut-on dire que cet accompagnement enrichit également votre activité d’auteur ?

Oui, j’en suis convaincu. Quand je travaille avec les étudiant.es, je pense être au plus près de ce qui est important dans la vie des gens. Ce sont souvent ces expériences personnelles transcendées dans l’écriture qui apparaissent dans les volontés littéraires de nos étudiant.es et c’est ce qui m’intéresse. Même quand un manuscrit ou un devoir n’est pas parfait, littérairement parlant, on trouve toujours quelque chose de positif et d’intéressant. Loin des élites littéraires, chez les gens du quotidien, on voit aussi une fraicheur, un parlé « vrai », des expressions qui sont peut-être maladroites mais qui révèlent des choses profondes, passionnantes, pour le conseiller comme pour l’étudiant.e. Mon but en tant que conseiller est d’inciter mes élèves à poursuivre, leur donner la confiance d’aller jusqu’au bout de leur projet d’écriture.