Interview de notre étudiante Dominique
Esse, auteure de deux publications

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
J’ai bientôt 57 ans, et j’ai suivi un parcours varié. J’ai d’abord commencé par des études commerciales qui m’ont amenée à occuper un poste de secrétaire de direction. Puis, j’ai décidé de m’occuper de mes trois enfants. Ensuite, j’ai choisi de participer au concours français de recrutement des professeurs des écoles, métier que j’occupe depuis 18 ans. En parallèle, j’avais envie d’écrire pour les enfants. Je me suis donc inscrite pour suivre une formation, et je me suis lancée.

Pouvez-vous nous présenter vos publications ?
Pour l’instant, je n’ai qu’un seul roman paru : “La deuxième vie de Simon”, édité chez Le Livre et La Plume. Il aborde le thème de l’antisémitisme à travers les siècles. C’est un roman qui s’adresse à des enfants de 10 à 12 ans. Il présente donc Simon, enfant juif vivant à l’époque de la Révolution française, propulsé dans notre monde contemporain, dans un petit village basque français. Deux enfants actuels vont l’aider à s’intégrer et à supporter les erreurs que son peuple a dû subir au cours du temps.
Le deuxième roman paraîtra au cours du printemps prochain, sous le titre : “Amanda, sorcière de La Bastide Clairence ; mythe ou réalité ?”. Il sera édité chez pgcom éditions, une maison basque. Amanda est un personnage issu de notre triste mais vraie histoire de persécutions pour sorcellerie. A travers celle-ci, j’aborde les thèmes du harcèlement et du droit à la différence. Je m’adresse aux jeunes adolescents (même dès 10 ans), qui malheureusement peuvent rencontrer, subir, ou simplement assister à ce genre de comportement au collège. J’ai eu envie d’écrire ce livre pour leur permettre de réfléchir à ce problème, de ne pas en accepter la souffrance, qui peut mener à des fins catastrophiques.

Pourquoi avez-vous choisi la formation proposée par Désir d’écrire ?
J’avais besoin de prendre confiance en moi, pour “sauter le pas”. J’avais besoin de voir si d’autres personnes étaient comme moi, et l’avaient fait.
Très franchement j’ai cherché sur internet. J’ai regardé quelques sites, lu quelques commentaires, et j’ai fini par choisir Désir d’Ecrire. Et je ne le regrette pas !

En quoi la formation de Désir d’écrire a été bénéfique ?
La formation proposée est complète : tant sur le plan des apprentissages littéraires (même si mon métier aborde et forme les enseignants sur les écrits littéraires), que sur le plan juridique, commercial (on apprend à “se vendre”), humain (le formateur qui m’a été attribué était très agréable, répondait très vite et avec beaucoup d’empathie), et j’en oublie.
Personnellement, elle m’a donné confiance en moi ; j’avais besoin du regard d’une personne dont c’est le métier ; l’auteur.

Quelles sont, selon vous, les qualités essentielles pour écrire un livre ?
Ceci est un peu une question piège !
J’ai envie de commencer par les qualités d’un livre : il doit plaire aux lecteurs à qui nous nous adressons, donc correspondre aux thèmes de cette tranche-là. Mais il doit aussi (restons plus terre à terre, malheureusement) plaire au moins à un éditeur ! ( c’est-à-dire qu’il faut trouver ceux qui sont intéressés par le thème choisi, sur la tranche d’âge choisie). Là, c’est plus compliqué !
Donc, concernant l’auteur, je dirais qu’il faut qu’il sache être “dans le vent”, et donc aimer aborder des thèmes contemporains.
C’est aussi un chercheur, qui doit, non seulement lire et chercher des informations (réelles, historiques, pour mon cas, ou plus irréelles, imaginaires) et des éditeurs…
L’auteur doit par conséquent savoir s’adapter, modifier, retravailler, se remettre en cause… et prendre du plaisir à ce qu’il fait ! Car je ne crois pas que l’on puisse écrire “sous la contrainte” quand celle-ci ne nous est imposée que par autrui.
Là, je reconnais que Désir D’Ecrire aide aussi dans la formation qu’elle propose, car elle nous impose de s’essayer à écrire tous types d’écrits. C’est très difficile, mais très enrichissant.

Comment avez-vous réussi à être publiée ?
Alors là, c’est la seule chose que je n’ai pas faite comme préconisé par Désir d’Ecrire !
J’ai envoyé mon manuscrit “tous azimuts”, et tant pis pour ma bourse ! Je l’ai fait parvenir sous format papier pour les éditeurs qui me le demandaient, par mail pour les autres. Sur un délai de 2 à 3 mois, maximum, je crois que j’avais fait quasiment le tour des éditeurs !
J’avais besoin de savoir si mon premier manuscrit allait être reconnu par des spécialistes !
Pour mon premier roman, au bout de trois mois, un éditeur m’a proposé la solution de l’édition participative. J’ai pris quelques mois pour réfléchir, et j’ai fini par accepter. Et finalement, je ne le regrette pas du tout ! Ils m’ont été de très bons conseils, et la participation financière a été bien rentabilisée, grâce à des choix proposés par l’éditeur.
Pour mon deuxième roman, c’est à peine au bout de 2 mois que j’ai été contactée, pour signer cette fois un contrat à compte d’éditeur. J’en suis très fière, d’autant que c’est un éditeur basque et que mes deux premiers romans ont lieu dans cette région française.