Désir d’écrire : un point d’impact !

Voici le témoignage que Mathias Lahaye a partagé sur son blog au sujet de sa formation au sein de Désir d’écrire :

« Si tu es en ce moment en train de lire ces lignes, c’est en particulier à cause de deux choses :
– Ma femme est très persuasive
– La formation en écriture créative de Désir d’Écrire

Le second étant étroitement lié au premier, c’est cependant ce dernier point qui fait l’objet aujourd’hui de ce cinquantième article de l’AdrithèqueChampagne !
Dans la vie, nous avons ce que j’appelle affectueusement des points d’impact. Ce sont des nœuds où notre vie prend une direction décisive et, souvent, irrémédiable. Lorsque j’ai envoyé un mail pour demander des informations concernant la formation, je ne savais pas que ce serait l’un de ces moments.

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Photo de Pixabay sur Pexels.com

Deux ans plus tard, en juin de cette année, j’ai refermé le troisième et dernier classeur de ce cours par correspondance. Dans le même élan, je termine la première version du manuscrit de mon premier roman. Pfiouh !

Mais qu’en retiens-je ? me demanderas-tu.

S’il y a une idée principale à en tirer, c’est que tout le monde peut écrire. Chaque chapitre de la formation nous le dit et rappelle. Ce dès le premier classeur où l’on nous offre des pistes de méthodes afin de s’installer dans ce fauteuil tant glorifié – et parfois estimé hors de portée – d’écrivain.

Basé sur une méthode américaine, le cours va méticuleusement et pas à pas proposer des outils permettant de prendre nos marques et de rédiger nos premiers écrits. Chaque chapitre se termine par un ou deux travaux relatifs au thème traité dans le but de s’y exercer. Jusque-là rien de très nouveau.

Et pourtant.

Si au fil des pages, je n’ai pas eu l’impression de progresser de manière flagrante. Ce ne fut que lorsque, au début du deuxième classeur, j’ai relu par curiosité mes premiers travaux. Le jour et la nuit, que ce soit le style, la structure et ce qui y est dit.

person climbing on rock

 

Photo de Pete Johnson sur Pexels.com

Et c’est bien là où se trouve la force de cette formation selon moi. Si dans l’enseignement classique, on va chercher à mettre en avant la progression par des notes – en chiffre, pas de musique – ici c’est une évolution très passive, silencieuse. Elle se construit lentement et de manière solide module après module et des remarques de votre coach. Si subtil qu’il faut jeter un coup d’œil en arrière de temps en temps pour mesurer l’ampleur de notre escalade.

Les travaux sont ciblés et pensés de manière à nous pousser à utiliser les outils/méthodes  proposées, mais sans forcer. Je prends un exemple très simple.

L’un des exercices consiste à écrire, selon nous, la manière dont l’écrivain doit faire face à la peur de la page blanche. Bien que l’on s’attende à quelque chose de très scolastique, j’avais décidé de piocher dans la métaphore et la fantaisie. Il y a un énoncé, mais une grande liberté de réalisation. Bien qu’il ne faille pas trop faire le foufou non plus, il faut quand même répondre à la question.

En plus de la théorie, j’ai mentionné l’intervention d’un coach en écriture – dans mon cas l’écrivain Pierre Fankhauser, auteur du roman Sirius –  qui vous aiguille et conseille. Loin des évaluations parfois écrasantes des profs de lycée, chaque remarque est un stimulus. Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis senti inspiré après avoir lu les remarques de mon précédent travail. 

Ceci étant dit, les choses viennent naturellement. Écrire devient naturel. Alors, je ne dis pas que c’est une formule magique. Jacques Brel disait très justement que le talent, c’est l’envie de vouloir faire quelque chose, le reste c’est du travail.

De mon expérience, écrire n’est pas le plus difficile. Quand j’avais 15 ans, je compensais mes peines de cœur en écrivant des fanfictions – la sublimation du désir freudienne version PEGI 14. Tout le monde peut écrire, sublimement ou de manière médiocre, mais c’est à la portée de tous. La preuve, j’y arrive – avec mesure et humilité.

Le plus difficile fut de me satisfaire de ce que j’écrivais. Apprendre à accepter mes mots. Apprendre à passer outre le « c’est de la merde, personne ne le lira ». Apprendre à accepter que ce que j’écris vaut la peine d’être lu pour une raison ou l’autre. C’est un cheminement autant pratique que psychologique que de se dire « je suis un écrivain », sans prétention et humblement, mais tout de même.

C’est ça que j’appelle un point d’impact.

Au fil des chapitres, certaines lectures sont proposées. Sans Désir d’Écrire, je n’aurais pas lu Rien ne s’oppose à la nuit, Zone érogène, Le Collier Rouge ou Lignes de faille. Et aujourd’hui, je n’imagine pas ma vie sans les avoir lus. Autant pour la technique de Philippe Djian, mais surtout pour la puissance et l’émotion avec lesquelles Delphine de Vigan et Nancy Huston m’ont touché.

Tu comprends donc bien que, sans la formation Désir d’Écrire, tu ne serais pas là en ce moment à lire ces lignes. Mon premier roman n’aurait jamais vu le jour et serait resté une aigreur de rupture.

Je garde bien au chaud ces classeurs remplis de conseil, d’astuces, de méthodes que j’ouvrirai probablement plus d’une fois – autant à cause de ma mauvaise mémoire que pour leur richesse.

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Photo de Wendy van Zyl sur Pexels.com

Pour conclure, je dirais qu’après ces deux ans ce qui s’est passé de plus important est que cette activité, que j’exerçais pour me débarrasser de mes frustrations et de mes tristesses, s’est transformée en un outil de création et de réalisation. Je n’imagine plus ma vie sans écrire. C’est peut-être ça l’art après tout. On le fait pour les autres, mais d’abord pour soi.

Merci à Désir d’Écrire.

Merci à Pierre Fankhauser pour ces deux années de bienveillance et de conseils. »