Étudiante chez Désir d’écrire, Coraline Ngo-Van Do a rédigé avec pour consignes de trouver des solutions lorsqu’on se trouve confronté à la page blanche. Le moins qu’on peut dire, c’est qu’elle ne semble pas avoir souffert de ce problème pour rédiger ce texte-là !
Découvrez son travail :
– Jo ! Sur ta droite !
Jonathan eut tout juste le temps d’éviter un tir ennemi. Il courut se mettre à couvert derrière une benne à ordures.
– Merci Nick ! Je te revaudrai ça !
Les deux coéquipiers étaient pris de part et d’autre par les malfrats qu’ils venaient de…
– Bonjour mon cœur.
David sourit, lâcha sa plume et répondit :
– Bonjour mon amour. Tu as bien dormi ?
– Oui très bien. Mais je constate qu’encore une fois, j’ai passé la majorité de ma nuit seule dans mon lit. À quelle heure t’es-tu levé cette fois-ci ?
– Hum, quatre heures et demie. Une idée m’est venue, il fallait que je la note. Tu me connais.
À moitié exaspérée, Claire lui répondit : « Ah, tu sais, certaines femmes rêvent de voyages au bout du monde, de châteaux, de maisons de luxe ; et bien moi je rêve simplement de pouvoir devenir une feuille blanche.
– C’est le rêve de toutes les femmes d’écrivain, je crois, dit-il un petit sourire en coin.
Elle l’embrassa puis sortit de son bureau. David continua son histoire là où il l’avait laissée.
David était un écrivain réputé ayant déjà signé de nombreux best-sellers. Né dans un petit village au sein d’une famille modeste, il avait pourtant eu du mal à se faire sa place dans la société. Aujourd’hui, en plein cœur de son succès, il vivait pleinement de sa passion. Il faut dire que son parcours était quand même peu banal. N’ayant jamais écrit avant son premier roman, il fut propulsé au rang des meilleures ventes. La légende raconte que son succès serait dû à une plume ensorcelée que lui aurait vendue un antiquaire quand il était plus jeune. Il n’aurait pas osé utiliser cette plume immédiatement ce qui expliquerait son succès tardif. Ensorcelée ou non, cette plume était magnifique et David la chérissait comme la prunelle de ses yeux. C’était son outil de travail sans lequel il n’aurait jamais connu son succès. Cependant, cette renommée soudaine l’angoissait de plus en plus. Il était loin le temps où il écrivait ses petites histoires dans sa chambre et dont lui seul profitait. Désormais ses textes étaient soumis au jugement de milliers de personnes, et rien que d’y penser, cela lui faisait tourner la tête. D’ailleurs, ce matin, quelque chose n’allait pas. David ne se sentait pas à l’aise avec sa plume ; encore ses angoisses qui revenaient. Plus il avait de succès, plus le poids sur ses épaules devenait lourd. Et si cette fois mes lecteurs n’aimaient pas ce récit ? S’ils étaient déçus ? Ou pire, s’ils se lassaient de mes histoires ?
Il décida d’arrêter là sa séance d’écriture. Tous ces questionnements l’empêchaient de se concentrer de manière efficace. Il avait besoin de se changer un peu les idées et passa le reste de la journée avec Claire. David se confia sur ses angoisses de ne pas être à la hauteur des attentes de ses lecteurs. Finalement il était tombé dans l’écriture un peu par hasard. Avait-il une réelle légitimité ? Comme toujours, Claire savait trouver les mots justes pour lui redonner confiance et effacer ces fausses idées de sa tête, au moins l’espace d’un instant…
Le lendemain, vers cinq heures du matin, comme chaque matin, David se prépara une tasse de café puis se dirigea vers son bureau. Comme d’ordinaire, il s’installa et prit sa plume.
– Mais qu’est-ce que…
Une feuille blanche se tenait devant lui, là où la veille il avait rédigé la suite de son histoire.
David commença à fouiller dans les différentes feuilles griffonnées et éparpillées sur son bureau, d’abord calmement, puis de plus en plus frénétiquement.
– Non, ce n’est pas possible, je suis mal réveillé ce matin. Où est-elle ?!
Après avoir mis son bureau sens dessus dessous, David abandonna ses recherches. Contrarié, il se résigna à rédiger de nouveau cette partie de l’histoire. Une feuille de perdue… Ça ne lui était jamais arrivé. Il y a un début à tout comme on dit, et puis tout le reste de l’histoire était encore là, à sa place.
– Bonjour mon cœur, dit Claire en enlaçant David dans ses bras. Hum… Toi, tu m’as l’air contrarié. Qu’est-ce qui ne va pas ?
– J’ai perdu ma séance d’écriture d’hier. Tu n’aurais pas vu une feuille traîner par hasard ?
– Non, je n’ai rien trouvé, désolée.
– De toute façon j’ai tout réécrit. Je me demande quand même où elle a bien pu atterrir.
– Tu finiras par la retrouver. Elle n’a pas pu aller bien loin, tu ne sors jamais tes feuilles de ton bureau. Un vrai coffre-fort !
– Oui tu as raison, répondit David qui retrouva le sourire.
Une fois le moral remonté à bloc, David passa la journée à rédiger son nouveau roman. Cependant, rien n’y faisait, il doutait de plus en plus. La célébrité ce n’était vraiment pas son truc. Il regrettait le temps de son anonymat où quelques lecteurs seulement appréciaient ses œuvres.
Quelques jours passèrent. Un matin, il trouva, non pas une feuille blanche, mais des dizaines de feuilles blanches étalées sur son bureau. L’intégralité de ce qu’il avait rédigé ces derniers jours avait disparu ! Si c’est une farce, elle est vraiment de mauvais goût ! pensa-t-il. Un mauvais pressentiment s’immisça dans son esprit et il ouvrit le deuxième tiroir de son bureau, tiroir contenant le début de son œuvre rédigé jusqu’à présent. Stupéfait, il recula brusquement comme si quelque chose allait surgir du tiroir. Celui-ci était rempli de nombreuses feuilles intégralement blanches ! Ses battements de cœur s’accélérèrent. Effrayé, paniqué, il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer.
« Ce n’est pas possible ! Non, ce n’est pas possible ! Je suis en train de faire un mauvais rêve et je vais me réveiller ». David avait vidé presque l’intégralité du fameux tiroir. Il ne restait plus rien de son histoire. Au milieu de toutes ces feuilles blanches, assis sur le sol, il essaya de comprendre. Le cœur serré, désespéré, des larmes commencèrent à couler sur son visage. En pleurs, au milieu de ses feuilles, il repensa à toute l’énergie et à tout ce temps passé à écrire pour… rien ! Finalement, après quelques instants, le désespoir fit place à la colère. Résolu à terminer son histoire, il prit sa plume et commença à tout réécrire. Tant pis si c’est pire que ce que j’avais écrit, pensa-t-il. Il fallait qu’il sorte un livre, son éditeur l’attendait. Au moment où sa plume commença à tracer les premières phrases, les mots s’envolèrent du papier pour disparaître dans les airs. David n’en croyait pas ses yeux. Il se mit à écrire de plus en plus vite et de manière frénétique mais les mots s’envolaient à la vitesse où il les écrivait. Que se passe-t-il ? Je ne comprends pas… David observa sa plume de plus près. Sa couleur avait changé, elle était plus terne, moins belle et sa couleur était ébréchée par endroits. « Non, pas toi ! Tu ne vas pas me lâcher, pas maintenant ! » dit-il en s’adressant à sa plume. Il la lâcha doucement et réfléchit. Il se posa mille questions sur « que faire ». Alors qu’il était en pleine réflexion sur son problème, Claire entra dans la pièce.
– Que s’est-il passé ici ? Tu essayes une nouvelle technique de travail ?
David leva lentement la tête vers Claire :
– J’aimerais bien…
Voyant son visage rougi par les larmes, elle se précipita vers lui.
– Qu’est-ce qui ne va pas ?
– J’ai tout perdu, toute mon histoire… envolée.
– Comment ça « envolée » ? Mais non regarde, elle est là. Claire sortit les quelques feuilles qui étaient restées au fond du tiroir. Autant dire, pas grand-chose par rapport à tout ce qu’il venait de perdre.
David n’eut pas la force de lui expliquer ce qu’il était en train de vivre. Il la remercia pour ces quelques chapitres retrouvés. Après quelques instants, il dit à Claire :
– Je ne peux plus écrire. Ma plume est cassée.
Claire savait à quel point cette plume lui tenait à cœur et qu’il refuserait d’écrire avec quoi que ce soit d’autre.
– On peut peut-être essayer de la réparer ?
– Tu ne comprends pas. Je ne peux plus écrire.
– Hum… Donc ce n’est pas vraiment ta plume qui est cassée, mais toi.
– Probablement les deux. Je crois que je suis en train de perdre la tête Claire. Tout ce stress me rend dingue !
– On va trouver une solution, ça va aller.
Durant les semaines qui suivirent, David passa différents examens du cerveau pour expliquer les hallucinations qu’il avait eues. Il alla également consulter un psy et même un désenvouteur ; toutes les solutions étaient bonnes à prendre pour résoudre son problème. Finalement, aucune d’elles ne s’avéra concluante. Au moment même où, totalement désespéré, il allait abandonner l’écriture, il eut une illumination. Et si le problème ne venait pas de moi mais réellement de ma plume ? se dit-il. Il décida alors de se rendre dans le magasin d’où provenait sa plume pour comprendre le problème.
Revenir dans le quartier de son enfance n’était pas chose facile. D’anciens souvenirs enfouis, pas forcément agréables, refaisaient surface. Cependant, ce chemin vers le magasin d’antiquités, qu’il avait parcouru maintes et maintes fois, ne lui était pas désagréable, au contraire. À l’époque c’était son petit moment rien qu’à lui. Il se perdait dans le monde des antiquités, essayant d’imaginer la vie qu’avaient pu avoir ces objets anciens. Il était d’ailleurs devenu très proche avec le vieux monsieur qui tenait le magasin. Après avoir marché plusieurs minutes dans la rue piétonne, il l’aperçut à l’angle de la rue.
Du bout de ta plume
C’était le nom qu’indiquait la devanture de la boutique. C’était un premier soulagement de voir qu’elle existait encore. Son cœur s’accéléra et il espéra que Ben, le vieux monsieur, soit toujours là, même s’il se doutait que cela était très peu probable. Il n’était encore qu’un enfant lorsqu’il avait reçu cette plume.
Arrivé devant la vitrine, il prit un temps pour l’observer, comme il avait l’habitude de faire. Il eut l’impression de retrouver ses 15 ans à s’émerveiller devant ces antiquités. Il poussa la porte et entra. L’intérieur n’avait pas changé ou presque pas.
– Bonjour ? dit-il dans le vide, espérant faire apparaître la personne s’occupant du magasin.
– Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ?
Une jeune femme était apparue pour le saluer. Un peu déçu mais soulagé que quelqu’un tienne encore la boutique, David expliqua son problème de plume qui avait perdu de ses couleurs et qui était ébréchée depuis peu. Il passa bien sûr sous silence le passage des mots qui s’envolent.
– Monsieur, ici nous vendons des antiquités ; donc des objets ayant déjà vécu un certain nombre d’années. Il est normal qu’ils soient plus fragiles et s’abîment plus facilement. Désolée mais nous ne faisons pas de réparations.
– Oui bien sûr, je suis au courant. C’est-à-dire que cette plume-là est particulière. J’aurais aimé rencontrer la personne qui me l’a vendue à l’époque. Est-ce que le gérant est ici ?
– Oui mais il est très occupé et je ne veux pas le déranger avec…
– Laissez Sophie, je m’en occupe.
Un vieil homme venait de sortir de la réserve du magasin. Les cheveux grisonnants, appuyé sur une canne, il avait l’air affaibli.
– Mais Monsieur ! Objecta la vendeuse.
– Ça va très bien, ne vous inquiétez pas. Je connais parfaitement ce monsieur ainsi que le problème auquel il fait face.
– Très bien Monsieur, répondit la vendeuse.
Elle retourna à ses activités dans le fond du magasin.
David n’avait pas bougé. De nombreuses émotions se chamboulaient en lui : surprise, joie, regrets, nostalgie.
– Ben ? dit-il les yeux humides. Ben c’est bien toi ?!
– Oui mon garçon c’est bien moi, répondit le vieillard en lui portant un regard bienveillant. Il l’avait toujours appelé ainsi plutôt que par son prénom. David s’approcha de lui et le serra dans ses bras.
– Et bien, je ne te connaissais pas aussi expansif.
– J’ai grandi Ben.
– C’est ce que je vois. Allons, suis-moi dans mon bureau. Mes vieux os ne supporteront pas de me tenir debout bien plus longtemps.
David suivit Ben et s’installa sur le fauteuil qu’il lui présenta. Il lui décrivit les problèmes qu’il rencontrait avec sa plume. Il lui expliqua notamment le phénomène de mots qui s’envolent et son impression de devenir fou.
– Je comprends ton problème et je pense même en connaître la cause.
– Ha oui ? répondit David, retrouvant espoir.
– Vois-tu mon garçon, je ne pense pas que tu sois fou, bien au contraire. La folie aurait été de ne pas voir ces mots s’envoler. Le voir, c’est se rendre compte qu’il y a effectivement un problème. C’est ayant connaissance du problème que l’on peut essayer d’en trouver la cause et donc d’agir pour mettre en place une solution. Te souviens-tu du jour où je t’ai offert cette plume mon garçon ?
Ben avait intentionnellement appuyé sur le mot ce qui fit rougir David car, effectivement, cette plume, il ne l’avait pas acheté, contrairement à ce qu’il avait dit à la vendeuse.
– Bien sûr, Ben ! Il fait partie, encore aujourd’hui, d’un des plus beaux jours de ma vie !
– Ha oui ! Ça je m’en souviens aussi parfaitement. Tu avais des milliers d’étoiles dans les yeux quand je te l’ai offerte. Te souviens-tu de ce que je t’ai dit ce jour-là ?
– Que pour en prendre soin, il y avait des règles à respecter. Je ne pense pas les avoir enfreintes.
David énonça les différentes règles en levant un doigt à chacun d’elle pour les compter :
• J’ai attendu d’être fin prêt avant de m’en servir.
• Je lui ai été fidèle tout au long de mon écriture, je n’ai jamais rien écrit sans elle.
• À aucun moment je ne l’ai jugée.
• Et enfin, j’ai toute confiance en elle, au point que si elle est abîmée, comme c’est le cas en ce moment, je suis totalement perdu et ne peux même plus écrire.
Le vieil homme eut un léger sourire qui se dessina sous sa barbe blanche.
– Il est une chose de connaître les règles par cœur mon garçon, mais il en est une autre que de savoir les interpréter et les comprendre. Je pensais qu’en grandissant tu les aurais comprises. Alors, laisse-moi t’éclairer un peu. Ta plume est ton outil. Crois-tu vraiment que tout ce que tu as écrit vient de cette plume ? Bien sûr que non, elle ne fait que suivre ce que lui dicte ta main. Elle doit être le prolongement de ton esprit, de ce que tu veux transmettre par tes écrits. Alors, lorsque tu penses que ce que tu écris est médiocre, que tu doutes que tes nouveaux écrits soient appréciés autant que les précédents, alors tu bafoues les règles trois et quatre. Quant à la règle deux, elle a été bafouée dès le moment où tu as remis cette plume dans son écrin. Si tu sais si bien appliquer ces règles envers ta plume, pense également à te les appliquer à toi-même. Mais c’est sûr qu’il est bien plus facile de remettre sa plume en question que sa propre personne, n’est-ce pas ?
David ne répondit pas à cette question rhétorique. Il réfléchissait à tout ce que venait de lui dire le vieillard. Il comprenait désormais le sens de ces règles. Tout devenait plus clair. Alors qu’il était en train de cogiter, le vieil homme reprit.
– Je suis désolé mais je t’ai menti. Je ne peux rien pour ta plume. Toi seul peux faire quelque chose pour y remédier.
David hocha la tête.
– Ça m’a fait plaisir et le plus grand bien de te revoir mon garçon. Je suis heureux du succès que tu rencontres mais n’oublie pas qui tu es et réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire.
David avait désormais du grain à moudre. Il serra le vieil homme encore une fois dans ses bras, c’était probablement la dernière, pensa-t-il.
Après cette conversation, David voyait les choses sous un autre angle et de nouvelles perspectives s’offraient à lui. Il se sentait moins prisonnier de son rôle d’écrivain célèbre. Désormais, il prendrait son temps. Il voulait avant tout retrouver le plaisir d’écrire qu’il avait eu autrefois. Alors, il allait « faire comme si » ; faire comme s’il n’était pas célèbre, faire comme s’il n’écrivait que pour son petit cercle d’amis. Déjà, à cette idée, le stress et l’angoisse habituelle qu’il ressentait en pensant à son roman s’étaient envolés. Alors qu’il remontait la rue, il repensa à cette croyance forte qu’il avait depuis petit sur le caractère magique de sa plume. Cela le fit sourire. Finalement, rien de magique dans son parcours, juste lui et le regard qu’il portait sur lui-même. C’est désormais serein qu’il rentrait chez lui.
Sur le chemin du retour, il appela son éditeur pour le prévenir qu’il aurait très probablement du retard sur son prochain livre. Face aux objections de ce dernier, David répondit qu’il préférait faire attendre ses lecteurs que de leur servir un roman inintéressant à souhait. De toute façon, il n’était pas une machine et il était hors de questions de publier un livre dont lui-même n’aimait pas le contenu. David reprenait enfin en main, sa carrière, sa vie. L’écriture devait rester un plaisir.
Une fois arrivé chez lui, il rassura Claire. « Ma plume est réparée », lui dit-il. Je vais m’atteler sur-le-champ à mon roman car j’ai de nouvelles idées qui me plaisent beaucoup.
– Tu me rassures. Je préfère te voir dans cet état d’esprit. Je t’avoue que je me suis beaucoup inquiétée pour toi ces derniers mois. Je t’observais régulièrement par la porte et c’est la première fois que je te voyais si peu écrire.
– Comment ça « si peu écrire » ? David ne comprenait pas, car justement il n’avait jamais autant écrit ! Le problème était que tout ce qu’il écrivait « s’envolait ».
– Comment ? Tu as déjà oublié ? Tu étais là, à ton bureau devant ta feuille blanche, ta plume posée sur le papier mais rien n’en sortait. Tu pouvais rester des heures sans bouger ! Je t’ai vu aussi prendre une nouvelle feuille blanche, comme si le fait d’en changer pouvait t’apporter l’inspiration.
David n’en croyait pas ses oreilles. Il n’avait pas du tout vécu cette période-là de cette façon.
– Et la fois où tu étais assis par terre, entouré de toutes ces feuilles blanches. Tu t’en souviens quand même ?! Je me suis dit que tu avais décidé d’écrire par terre pour trouver l’inspiration puisqu’elle ne te venait pas à ton bureau. Mais toutes ces feuilles étaient restées blanches malgré tout. Tu étais en larmes !
– Oui je m’en souviens… Mais cette période est derrière nous désormais.
Coraline Ngo-Van Do